Mais une fois que l’on sait que monter à dos d’éléphant, que porter des tortues de mer ou encore se prendre en photo avec des lionceaux est néfaste, est-il encore possible de respecter les animaux et leur environnement dans le cadre de son voyage ?
Ainsi, est-il possible de lier le voyage et le fait d’approcher des animaux ?
Comment reconnaître un tourisme animalier responsable ?
Il est facile de faire la distinction entre une activité « attrape-touriste » qui met en péril le bien-être des animaux et des activités responsables plaçant la faune au premier plan.
Tout d’abord, il est conseillé de faire quelques recherches au moment de l’organisation de son voyage. Quels sont les animaux que vous souhaitez découvrir ou aider ? Quelles compétences pouvez-vous apporter (par exemple, avoir fait de la plongée peut être utile pour la préservation de la faune marine) ? La destination qui vous plaît compte-elle des espèces en voie de disparition ? Cette région est-elle connue pour être une zone de braconnage ou d’exploitation ? Existe-t-il des zones protégées ?
Il semble également important de se renseigner sur la démarche de l’ONG, refuge ou association : leur objectif est-il avant tout de faire venir des touristes ? Idéalement, ces structures ont une véritable valeur ajoutée : récupération d’animaux abandonnés, blessés, malades, sauvegarde d’espèces rares et en voie d’extinction.
En effet, il faut tenter d’éviter de contacter ou visiter un centre ou refuge qui aurait des pratiques comparables à celles d’un zoo. Et au premier abord, difficile de vraiment faire la différence, entre les bonnes intentions et les pratiques plus “commerciales”.
N’hésitez pas là encore à faire vos recherches sur ledit refuge. Quels sont les retours des voyageurs et des associations animales ? Les animaux y ont-ils assez d’espace sur les photos ? Ont-ils l’air en bonne santé ? Sont-ils facilement approchables (un mauvais signe pour les animaux sauvages !) ?
La durée de l’activité peut aussi être un indicateur sur l’authenticité de la démarche. Des stages de plusieurs heures ou jours peuvent en effet montrer une intention plus louable qu’une visite d’un refuge en 20 minutes et qui coûte 15$.
Enfin, le fait que le refuge soit public et financé par l’Etat peut être un bon indicateur sur la bonne gestion du projet et de la protection des animaux.
Comment pratiquer un tourisme animalier responsable ?
Refuges & associations
Comme nous l’avons vu, il existe des refuges animaliers dans lesquels vous pouvez devenir bénévole le temps d’un séjour, afin de contribuer à la protection animale. C’est le cas du refuge de Santa Ana au Costa Rica dont la mission est de réintroduire les animaux dans leur habitat naturel, ou encore du Panthera Africa Big Cat Sanctuary en Afrique du Sud qui lutte pour la protection des félins. Là encore, faire des recherches est important, car même le milieu du bénévolat animalier peut être impacté par des individus peu scrupuleux privilégiant l’argent à la protection de la faune.
Les acteurs locaux
Pas besoin d’aller au bout du monde pour allier tourisme et animaux, car il existe même en France des séjours autour des animaux. Partager le quotidien d’un berger, vivre au rythme d’une musheuse et de sa meute, découvrir l’élevage d’alpagas dans des conditions saines, s’essayer à la photo animalière dans le Jura, tout cela est possible sans même quitter le territoire ! Loin du tourisme de masse, ces acteurs se battent chaque jour pour continuer de faire découvrir leur métier & leur passion, en respectant la faune locale : en limitant le nombre de voyageurs ou encore en respectant les périodes de repos des animaux.
Les agences de voyage éthiques et responsables
Si vous n’avez pas l’habitude d’organiser votre voyage vous-même, ou n’êtes pas sûr d’éviter tous les pièges liés au tourisme animalier de masse, sachez qu’il est possible de faire appel à une agence de voyage. Il existe de nos jours des agences de voyage, à l’instar d’Odysway qui ont une vraie démarche responsable et solidaire.
Attention cependant aux fausses bonnes intentions : une agence responsable ne proposera aucun séjour contenant des activités maltraitant les animaux, elle sera claire dans ses partenariats et n’hésitera pas à indiquer avec quel refuge, quelle association ou quel acteur local elle travaille. Il est également recommandé de regarder si l’agence possède des partenariats, labels ou certifications indiquant que sa démarche est éco-responsable. L’agence de voyage reversera une part importante du voyage à l’ONG ou à l’association sur place, tout en encadrant le voyage d’un point de vue logistique (Accueil à l’aéroport sur place, organisation d’activité à côté de celles liées aux animaux..)