Un oiseau qui rumine, une limace capable de photosynthèse … le monde regorge d’animaux étonnants ! Vous pensiez peut-être avoir tout vu avec le tardigrade, l’axolotl ou le quokka, mais il existe des espèces encore plus atypiques : la preuve dans cet article !
Le kakapo : ce gros perroquet incapable de voler
Appelé aussi perroquet-hibou, cet étrange oiseau néo-zélandais est le seul perroquet au monde qui ne peut pas voler ! En cause, des ailes trop courtes et un poids avoisinant les 4 kilos à l’âge adulte. Une particularité qui résulterait de l’évolution et découlerait, selon les scientifiques, de l’absence de prédateurs. Ainsi, cet oiseau nocturne vit principalement au sol et se sert de ses pattes puissantes pour grimper et attraper les fruits ou les végétaux dont il se nourrit. Autres caractéristiques étonnantes : son odeur de « renfermé-sucré », son cri semblable à un « boum » pour attirer des femelles lors de la saison des amours et son espérance de vie pouvant dépasser les 60 ans.
Le saïga : l’antilope eurasienne
À la différence de ses congénères africaines, cette antilope vit en Eurasie, dans les steppes d’Asie centrale. Mais sa véritable singularité réside dans son physique atypique. Un nez arqué, en forme de trompe qui lui sert à filtrer la poussière en été et à réchauffer l’air froid inspiré en hiver ! L’autre élément distinctif du saïga, c’est sa capacité à parcourir d’énormes distances pour trouver de la nourriture. En hiver, des milliers d’antilopes se regroupent pour migrer sur des centaines de kilomètres ! Un spectacle fascinant et extraordinaire !
Le poisson chauve-souris aux lèvres rouges : le « Mick Jagger des océans »
Ce drôle de poisson vit au large des îles Galápagos, dans les fonds marins, à 120 m de profondeur. Reconnaissable à sa bouche rouge vif, il est parfois surnommé le « Mick Jagger des océans ». Un attribut surprenant dont on ne connait pas vraiment l’utilité ! Selon certaines hypothèses, il pourrait s’agir d’un moyen de séduire un partenaire. Par ailleurs, c’est un très mauvais nageur ! Aussi, la plupart du temps, il se contente de marcher au fond de l’océan en s’appuyant sur ses nageoires pectorales. Pour attirer ses proies, il utilise le petit appendice situé sur sa tête comme une ligne de pêche.
La fourmi-panda : la « tueuse de vaches »
Contrairement aux apparences, cet étrange insecte chilien, aux couleurs du panda, n’est pas une fourmi, mais une guêpe ! Les femelles n’ont pas d’ailes, ce qui induit la confusion. Les mâles, quant à eux, s’en servent uniquement pour s’accoupler en vol. D’autre part, sa piqure très douloureuse lui vaut le surnom de « tueuse de vaches ». Enfin, dernier fait étonnant : les fourmis-panda seraient hermaphrodites ! C’est en tout cas ce qui ressort de la capture de quelques rares spécimens par les scientifiques.
L’hippocampe feuille : le « dragon des mers feuillu »
Cet hippocampe à l’aspect singulier vit au sud de l’Australie. Il possède des excroissances qui ressemblent, à s’y méprendre, à des algues ou à des feuilles ! D’où son surnom de « dragon des mers feuillu ». Ces attributs lui permettent de se protéger des prédateurs et de chasser plus facilement ses proies. Bien entendu, son physique atypique n’a pas manqué de susciter l’intérêt des collectionneurs, ce qui en fait aujourd’hui un animal menacé.
Le crabe-yéti : le « crabe Hoff »
La dorsale de Scotia abrite un bien étrange spécimen : le crabe-yéti, également appelée Galathée-yéti ! Aveugle, il vit généralement à 2800 m de profondeur. Les poils qui recouvrent ses membres lui servent à retenir et à filtrer les bactéries dont il se nourrit. Fait amusant : sa pilosité est à l’origine du surnom de « crabe Hoff », donné en hommage à l’acteur d’Alerte à Malibu, David Hasselhoff!
Le binturong : « le chat-ours »
Son apparence peut faire penser à un chat ou à un ours et pourtant il n’en est rien ! Certes, ce mammifère nocturne, originaire des forêts d’Asie du Sud et du Sud-Est, a des points communs avec ces deux espèces. Sa démarche est proche de celle d’un ours et son mode de reproduction, semblable à celui du chat. Ce qui lui vaut parfois le surnom de « chat-ours » ! Curieusement, le binturong a l’étonnante particularité de sentir le pop-corn. Cette odeur caractéristique provient de ses glandes anales et lui permet de communiquer avec ses congénères. Pourchassée pour sa viande et menacée par la déforestation ainsi que par les trafics d’animaux, cette espèce est actuellement vulnérable.
Le tenrec zébré : le musicien à épines
Ce qui fait la particularité de ce petit mammifère malgache c’est son pelage noir et jaune, constitué à la fois de piquants et de poils durs ! Cet étrange apanage lui sert de camouflage et lui permet de se défendre contre les prédateurs. Mais ce n’est pas sa seule utilité. Ses épines peuvent émettre des sons aigus lorsqu’il les frotte les unes contre les autres. Il s’agit là d’un code de communication avec ses semblables. Il a également recours à des claquements de langue ou à des petits cris quand il est dérangé.
Le Glaucus Atlanticus : le dragon bleu des mers
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le dragon bleu des mers n’est pas un reptile, mais une limace appartenant à la famille des mollusques ! Les ramifications bleues qu’il possède sont des appendices détachables qui lui servent à respirer, digérer ou se défendre. Il peut en avoir jusqu’à 84 ! Outre son apparence, son comportement est lui aussi tout à fait singulier. Il nage sur le dos grâce à une bulle d’air contenue dans son abdomen. Par ailleurs, sa petite taille (moins de dix centimètres) ne l’empêche pas d’être un prédateur redoutable. Au contraire, il est capable d’avaler des méduses bien plus grosses que lui. Pour cela, il se sert de sa langue râpeuse, composée d’une dizaine de dents, pour capturer ses proies. Plus étonnant encore : le dragon bleu des mers ne craint pas le venin des physalies dont il se nourrit. Il le stocke et l’utilise à son propre avantage !
Le fossa : le plus grand carnivore de Madagascar
Ce mammifère malgache est l’un des prédateurs les plus redoutés. Actif de jour comme de nuit, il chasse principalement les tenrecs et les lémuriens. Sa morphologie le rapproche de la panthère et de la civette mais sa classification n’est pas clairement définie. Cependant, certains éléments le rendent singulier : sa queue, mesurant entre 65 et 70 centimètres, est aussi longue que son corps et ses vibrisses aussi longues que sa tête !
La crevette-mante-paon : une véritable machine de guerre sous-marine
La squille mante multicolore, contrairement à ses allures de crevette ou de mante religieuse, est en réalité un crustacé. On la trouve essentiellement dans l’océan Indien et dans l’océan Pacifique. Deux particularités en font un animal hors du commun : sa vision extraordinaire ainsi que sa frappe rapide et puissante lors de la capture de ses proies. Plus précisément, ses yeux fonctionnent indépendamment l’un de l’autre et détectent les ultraviolets. Composés chacun de seize cônes, ils distinguent dix fois plus de nuances que ceux d’un être humain. De cette manière, elle peut localiser instantanément ses prédateurs tout autant que ses proies. Par ailleurs, lorsqu’elle chasse, la crevette-mante-paon est capable de frapper sa victime à 120 km/h avec une force équivalente à 100 fois son poids ! Un véritable record dans le monde animal !
La Costasiella Kuroshimae : le « mouton des mers »
Cette limace des mers, vivant aux abords du Japon et de l’Indonésie, est unique en son genre. En effet, ce petit mollusque, ressemblant à un mouton, est le seul animal capable de réaliser une photosynthèse ! Les feuilles qui se trouvent sur son dos sont des branchies dont elle se sert pour respirer. Leur couleur verte découle de la kleptoplastie, processus par lequel la limace absorbe et stocke, dans ses branchies, les chloroplastes des algues dont elle se nourrit.
Le Bocydium Globulare : cette minuscule cigale à tête d’hélicoptère
Ce drôle de petit insecte ressemble à une cigale mais ne mesure que 6 à 7 millimètres ! Il réside dans les forêts du Brésil, du Costa Rica et de la Guyane. L’utilité de l’étrange structure qu’il a sur la tête reste un mystère. Elle est composée d’un tronc poilu divisé en cinq branches. Quatre d’entre elles se terminent par des sphères noires et la dernière par une tige effilée, se projetant vers l’arrière. Si les poils lui servent à percevoir les signaux de son environnement, les appendices noirs globuleux, quant à eux, pourraient avoir un effet dissuasif contre les prédateurs ou l’aider à se camoufler.
L’oryctérope du Cap : le « fossile sur pattes »
Apparu il y a cinq millions d’années, ce fourmilier possède une morphologie tout à fait singulière. Ce qui en fait l’unique espèce de la famille des tubulidentés. Sa mauvaise vue est compensée par un très bon odorat qui lui permet de localiser les fourmis et les termites dans le noir. Cet animal africain nocturne joue un rôle important dans la régulation des termites sur le continent.
L’hoazin : le ruminant ailé aux allures préhistoriques
Semblant descendre tout droit de la préhistoire, ce volatile, endémique de la forêt amazonienne, ne mange pratiquement que des feuilles. Mais le plus étonnant reste son système digestif, proche de celui des ruminants. Les aliments mettent entre 7 et 45 heures pour être digérés ! Le jabot de cet oiseau est hypertrophié : il sert à la fois de gésier et de fermenteur pour lui permettre d’assimiler la cellulose contenue dans les végétaux dont il se nourrit. Une fois transformée en acide gras, elle est acheminée vers le second centre de fermentation situé dans les deux diverticules intestinaux. Mais ce jabot ne présente pas que des avantages : il prend la place du sternum qui est normalement le point d’attache des muscles des ailes. Aussi, l’hoazin ne peut voler que sur de faibles distances et préfère passer le plus clair de son temps à paresser. Enfin, dernier élément notable : ses petits possèdent, jusqu’à l’âge de trois mois, deux griffes au niveau des ailes.
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