Le célèbre parc aquatique américain, Sea Wolrd, a récemment annoncé la fermeture de son programme de reproduction d’orques en captivité au sein de ses trois parcs à Orlando, San Antonio et San Diego.
Le jeudi 17 mars 2016, le géant américain SeaWorld a annoncé, dans un communiqué de presse, l’arrêt de son programme d’élevage d’orques en captivité. Cette décision sonne comme une première victoire pour les associations de défense animale comme Peta ou Sea Shepherd, qui dénoncent depuis des années, la cruauté et la maltraitance que subissent ces gros cétacés. «La société change et nous aussi. SeaWorld écoute et s’adapte», écrit le groupe SeaWorld dans son communiqué.
L’annonce faite sur l’arrêt du programme de reproduction artificielle des Orques ne signifie malheureusement pas la mise en liberté des 29 épaulards répartis dans les différents parcs aquatiques. Selon SeaWorld, une remise en liberté serait dangereuse pour ses mammifères « Ils n’y survivraient pas« .
Les orques de SeaWorld resteront dans nos parcs pour le reste de leur vie. Elles vont continuer à recevoir les meilleurs soins, basés sur les derniers progrès en matière de médecine vétérinaire marine, de science et de zoologie
Cette décision ne plaît néanmoins pas aux différentes associations de défense des animaux qui continuent de dénoncer la cruauté qu’est de garder ces mammifères marins enfermés dans des bassins.
Blackfish, le déclencheur
Les conditions de vie des orques dans les bassins de SeaWorld avait fait l’objet, en 2013, d’un film documentaire poignant, Blackfish. Son succès a permis de dévoiler au monde entier, les dangers de la captivité sur ces animaux à l’intelligence hors du commun, en relatant une série d’incidents causés par une orque nommée Tilikum.
La diffusion du film a fortement impacté l’image du géant américain et terni sa réputation jusqu’à enregistrer une diminution croissante de sa fréquentation.
La grande firme avait alors pris quelques dispositions en agrandissant ses delphinariums. Le 9 novembre 2015, un communiqué avait annoncé l’arrêt des spectacles mettant en scène ces orques. À compter de l’année prochaine (2017) à San Diego et de 2019 en Floride et au Texas, ces mammifères noir et blanc seront désormais présentés au public d’une manière « nouvelle, inspirante et naturelle » et plus sous forme de pirouettes et autres performances.
Cette dernière décision représente pour l’auteure de Blackfish, Gabriela Cowperthwaite, un « changement décisif » et un « moment charnière » pour la captivité des orques.
Retrouvez le film Blackfish sur le site officiel.
Qu’en est-il des autres parcs aquatiques ?
Bien que SeaWorld, la plus grande réserve en captivité d’Orque, ouvre la voie sur la fin de l’exploitation de ces épaulards, d’autres parcs comme le français Marineland ne semble pas prêt à se ranger du côté des défenseurs du droit animal.
Suite aux fortes inondations du 3 octobre 2015, le Marineland d’Antibes avait enregistrer de nombreuses pertes animales dont l’orque Valentin. Malgré les nombreuses plaintes et manifestations, le parc marin a ré-ouvert ses portes lundi. Après de nombreuses critiques, les dirigeants de Marineland ont annoncé des « changements majeurs » : fini les pirouettes pendant les spectacles, la musique disco sera remplacée par des musiques plus douces, des vidéos pédagogiques seront diffusées pendant les show…
Un compositeur de musique de film est en train travailler pour se rapprocher du documentaire animalier. Les dresseurs qui nagent avec les cétacés, ça n’existait plus mais, désormais, ils ne seront plus applaudis à la fin des spectacles – explique le directeur animalier Jon Kershaw
De quoi faire sourire les associations qui dénoncent un manque d’intérêt frappant pour la cause animale.
Le problème se pose ici pour les orques mais il en est de même pour tous les autres mammifères marins (dauphins, lions de mer, otaries…) retenus dans des bassins trop petits et contraints à jouer les clown pour nous amuser.
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