Chaque année, de nombreuses villes françaises accueillent des salons du chiot, des événements où des chiots sont vendus directement aux visiteurs. Derrière ces salons, souvent présentés comme des occasions idéales pour rencontrer des éleveurs et adopter un compagnon à quatre pattes, se cachent pourtant des réalités préoccupantes. Absence de contrôle strict, conditions de détention discutables, achats impulsifs favorisant les abandons : ces manifestations posent de sérieuses questions éthiques et légales.
Des conditions de vente discutables
Lors de ces salons, les chiots sont exposés dans des cages exiguës et soumis à un stress constant dû au bruit, aux manipulations incessantes et aux transports parfois longs et éprouvants. Ce contexte, loin de favoriser leur bien-être, peut entraîner des troubles comportementaux et de graves problèmes de santé. De nombreux témoignages rapportent des chiots tombant malades peu après leur adoption, atteints de maladies infectieuses comme la parvovirose ou la toux du chenil.
En France, la législation impose pourtant des règles strictes pour encadrer la vente d’animaux de compagnie. Depuis 2022, le certificat d’engagement et de connaissance doit obligatoirement être signé au moins 7 jours avant l’achat d’un chien ou d’un chat, afin d’éviter les décisions impulsives. Or, dans les salons du chiot, cette mesure est systématiquement contournée : les ventes se font sur place, souvent sans aucun contrôle rigoureux.
Un terreau fertile pour les abandons
Les salons du chiot encouragent les achats sur un coup de cœur, sans réelle réflexion sur l’engagement que représente l’adoption d’un animal. Séduites par un chiot attendrissant, des familles repartent avec un compagnon sans avoir pris conscience des responsabilités associées : éducation, soins vétérinaires, besoins spécifiques en fonction des races…
Selon un sondage de l’association Argos42, 47,7 % des chiots achetés dans ces salons finissent abandonnés. Un chiffre alarmant, alors que les refuges débordent déjà d’animaux victimes d’abandons et que la France détient le triste record du plus grand nombre d’abandons en Europe.
Une alternative éthique : l’adoption responsable
Face à ce constat, il est essentiel de promouvoir une adoption éthique et responsable. Les refuges et associations de protection animale proposent des chiens en attente d’un foyer aimant, tout en veillant à assurer un bon suivi post-adoption. Contrairement aux salons du chiot, ces structures prennent le temps d’évaluer la compatibilité entre l’animal et son futur adoptant, réduisant ainsi considérablement les risques d’abandon.
Il est temps de mettre fin à ces pratiques dépassées et de favoriser un modèle d’adoption basé sur la responsabilité et le respect du bien-être animal.
📢 Signez la pétition pour demander l’interdiction des salons du chiot