D’après l’arrêté paru dans le journal officiel, ce samedi 6 mai, la reproduction des orques et des dauphins en captivité est désormais interdite en France. Une première grande victoire pour les défenseurs des animaux même si le chemin à parcourir reste encore long et semé d’embuche pour faire valoir le droit de ces cétacés.
Un arrêté intermistériel sur « les règles de fonctionnement des établissements détenant des cétacés » publié samedi 6 mai au Journal Officiel interdit la reproduction des dauphins et des orques en captivité ainsi que les échanges avec d’autres bassins signifiant à terme la fin totale de la captivité et de l’exploitation des cétacés dans les parcs marins.
Cette disposition apparaît comme une surprise pour toutes les associations qui militent pour la cause animale mais aussi pour tous les professionnels des parcs aquatiques comme le Marineland d’Antibes, qui l’ont découverte en même temps que l’arrêté. En effet, la ministre de l’environnement, Ségolène Royale, a tenu à intégrer cette disposition au tout dernier moment, s’attirant ainsi la colère et la stupéfaction des delphinariums.
Lutte contre la maltraitance sur les animaux. Interdiction des pratiques traumatisantes sur les dauphins en captivité ? #bienetre animal pic.twitter.com/J8jlScYbHn
— Ségolène Royal (@RoyalSegolene) 6 mai 2017
Une victoire pour la cause animale
Cette nouvelle est bien évidement accueillie comme une victoire auprès de tous les amoureux des animaux qui espèrent voir cesser rapidement ce genre d’activité où la maltraitance animale est l’essence même d’un business juteux.
De nombreuses associations et internautes se sont relayées sur les réseaux sociaux pour saluer la décision de madame la ministre.
Une étape majeure vers la fin des #delphinariums : L’arrêté publié prend en compte l’interdiction de la reproduction des #dauphins. pic.twitter.com/pkIPr3ia1P
— One Voice (@onevoiceplanet) 6 mai 2017
Merci à @RoyalSegolene pour son courage et sa détermination en faveur des dauphins captifs ! pic.twitter.com/6HotTEliAM
— Sea Shepherd France (@SeaShepherdFran) 9 mai 2017
Les delphinariums se défendent
Bien entendue, la nouvelle n’est pas accueillie pareil pour tous. Marineland d’Antibe, le plus grand parc marin d’Europe a réagit à cet arrêté avec une lettre ouverte et prévoit de mener des actions auprès des autorités compétentes pour corriger cet arrêté les pénalisant. Ils ont d’ailleurs lancer une pétition pour les soutenir… défendant des arguments par l’absurde, faisant presque croire au canular.
Le Marineland d’Antibes ainsi que d’autres parc marins prétendent que la captivité présente un intérêt de conservation des espèces menacées dans leur milieu naturel mais aussi que la reproduction est nécessaire à leur bien être. Or, les espèces que l’on retrouve le plus en captivité ne sont pas celles dont les populations sauvages sont les plus en danger, loin de là. Les critères de sélection des espèces candidates à la captivité sont surtout liés à leur résistance au stress du confinement et à leur coopération dans le dressage visant à assurer les spectacles vendus au public. Aussi, une fois reproduite, dans leur milieu naturel, les cétacés vivent en groupes soudés tandis que les parcs marins sont bien obligés de séparer les familles puisque les bassins sont trop petits et conduisent les animaux vers d’autres bassins voir d’autres parcs.
Par ailleurs, le Marineland n’a aucun programme ni vision, à moyen ou à long terme d’une quelconque remise en liberté des cétacés maintenus captifs à de prétendues fins de conservation. Tous les programmes de conservation authentiques, ont pour but final de renforcer des populations mises à mal dans leur milieu naturel. Dans le cas présent, la seule porte de sortie pour les orques et les dauphins captifs, c’est la mort.
On peut aussi se poser la question sur le bien fondé qu’il peut y avoir à maintenir emprisonné dans un petit espace non adapté et dans des conditions déplorables, toute espèce, dans un but de conservation.
Espérons désormais que cet arrêté pourra se maintenir en place et sera un exemple et une date clé dans notre combat pour la cause animale !
Pour contrer la pétition de Marineland, vous pouvez participer à la campagne de Boycott lancé par Sea Shepherd : Je Boycott Marineland