Les nouvelles technologies sont désormais accessibles à tous et permettent aujourd’hui d’accéder à de nombreuses données scientifiques.
Les images satellites n’étaient il n’y a pas si longtemps, accessibles qu’aux grandes sociétés et aux scientifiques. Avec l’arrivée de Google Earth en 2005, toute personne bénéficiant d’un ordinateur et d’une connexion internet peut se rendre compte du monde et de son environnement. Cet outil puissant permet aujourd’hui aux scientifiques mais aussi aux ONG d’accéder et d’analyser les images satellites de la terre afin de mieux comprendre et surveiller l’environnement et la vie sauvage.
Ces analyses sont ensuite utilisées pour communiquer et agir efficacement pour la protection de l’environnement.
Voici un exemple concret de son utilisation avec l’expérience de l’Institut Jane Goodall :
Surveiller les forêts pour les protéger
Les images satellites permette d’avoir une vue d’ensemble de l’environnement qui vous entour. Alors qu’au sol il est impossible de se rendre compte de l’état du lieu qui se trouve à 2km, avec des images vue du ciel, vous pouvez désormais avoir la preuve de la déforestation ou de l’exploitation abusive d’un terrain.
La perception directe de ces changements environnementaux peuvent alors être étudiés et dénoncer les interventions économiques, politiques ou sociales influençant la modification ou la destruction du terrain.
Ces nouvelles technologies dites « géo spatiales » peuvent aussi s’avérer très utiles pour l’étude de la faune et la flore sauvage et permettent ainsi de définir des mesures correctives et/ou conservatrices du milieu.
Les images satellites pour la conservation des grands singes et de leur habitat naturel
L’Institut Jane Goodall a pour grand objectif de protéger les grands singes d’Afrique et particulièrement les chimpanzés menacés par le braconnage et par la disparition de leur habitat naturel. Pour agir efficacement dans la préservation de leur environnement et la conservation de l’espèce, il est primordiale de faire appel à des données scientifiques concrètes et justes.
Pour que des mesures de préservation efficaces soient élaborées et mises en œuvre, leur impact doit être quantifié et surveillé.
C’est dans ces buts que l’Institut Jane Goodall utilise les outils technologiques de cartographie.
La vidéo ci-dessous montre l’intérêt de l’Institut Jane Goodall à utiliser les nouvelles technologies avec les communautés locales pour surveiller les forêts et conserver les espèces menacées comme les chimpanzés.
Impliquer les communautés locales et les autorités gouvernementales
Lorsque l’on souhaite intervenir dans la protection de la nature, il est nécessaire d’intervenir auprès des communautés locales et des autorités gouvernementales afin de les sensibiliser à leur environnement. Pour préserver la nature et les espèces il faut impliquer les acteurs locaux de façon participative et transparente pour une plus grande efficacité dans la lutte de conservation.
En présentant des images satellite de l’environnement et des cartographie, il est possible d’animer plus facilement le débat et de responsabiliser les locaux pour le respect de leur environnement. C’est une manière efficace de les amener à prendre en charge eux même la gestion de leur environnement.
La participation et l’intérêt qu’apportent les cartographies permettent d’attirer l’attention des populations locales sur l’importance de la protection de l’environnement. Il est alors plus simple d’aborder les sujets de restauration de l’habitat et de conservation des espèces.
Forêts, climat : Un impact mondial
Les nouveaux outils de cartographie peuvent permettre à chacun de générer des informations précises et opportunes sur les forêts.
Refuge d’une précieuse et unique biodiversité, les forêts jouent un énorme rôle sur le climat à l’échelle mondiale.
On estime que les émissions provenant de la déforestation tropicale compte pour environ 17% des polluants provoquant le dérèglement climatique, encore plus que toutes voitures, camions, trains, bateaux et avions du monde. Les forêts absorbent et stockent des quantités très importantes de carbone.
Depuis des décennies maintenant, les grands puits de carbone que sont les forêts primaires d’Amérique du sud, l’Amazonie, les forêts du Congo ainsi que celles d’Asie du Sud-Est subissent un phénomène de déforestation massive provoquant la libération de tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Leurs réductions amputent leurs fonctions d’absorption et de stockage au quotidien. Il est aujourd’hui primordial de préserver les forêts, notamment tropicales.
« Les informations collectées par les observateurs forestiers ne sont pas seulement utiles aux villages avoisinants. Elles contribuent à un effort mondial de surveillance des forêts et des ressources naturelles de la planète. » Lilian Pintea – Institut Jane Goodall