Le maréchal-ferrant est un artisan indispensable au monde équestre. Spécialisé dans l’entretien et le soin des sabots des chevaux à travers le parage et la pose de fers, il assure le bien-être et la performance des chevaux. C’est une profession à mi-chemin entre l’artisanat et le soin animal, qui demande expertise technique, une passion des équidés et un grand sens du contact. Le maréchal-ferrant travaille en étroite collaboration avec les vétérinaires et peut réaliser des ferrures thérapeutiques ou orthopédiques adaptées aux besoins spécifiques de chaque animal. Pourtant, malgré son importance, le métier reste méconnu du grand public. Quelles sont les véritables missions du maréchal-ferrant ? Comment devient-on un expert du ferrage et de l’entretien des sabots ? Toutes les réponses dans cette fiche métier.
En résumé :
- Le rôle essentiel du maréchal-ferrant : C’est un artisan spécialisé dans l’entretien et la ferrure des sabots des chevaux, contribuant à leur bien-être et à leur performance.
- L’importance des ferrures adaptées : Il choisit et pose différents types de fers (classiques, orthopédiques, thérapeutiques) en fonction des besoins spécifiques de chaque cheval.
- Une profession exigeant savoir-faire et outils spécifiques : Le métier requiert des compétences en anatomie équine, en forge et en observation, ainsi qu’un équipement spécialisé pour travailler efficacement.
- Les formations pour devenir maréchal-ferrant : L’accès au métier passe par un CAPA Maréchal-ferrant, avec possibilité de poursuivre avec un BTM pour se spécialiser davantage.
- Une rémunération et une évolution variables : Le salaire dépend du statut (salarié ou indépendant), de l’expérience et de la clientèle, tandis que la profession se féminise progressivement.
L’art et la mission du maréchal-ferrant moderne
Le maréchal-ferrant est un artisan spécialisé dans le soin et l’entretien des pieds des chevaux. Son rôle est essentiel pour assurer le confort, la performance et la bonne santé des équidés.
Un artisan spécialiste du soin des chevaux
Le métier de maréchal-ferrant exige une parfaite connaissance de l’anatomie équine, mais aussi des compétences en forge pour adapter ou confectionner des fers sur mesure. Il doit allier force, précision et sensibilité pour garantir le bien-être de chaque animal, qu’il s’agisse de chevaux de course, de loisir ou de sport.
Le maréchal-ferrant assure également une mission préventive essentielle. Par un examen minutieux lors de chaque intervention, il peut détecter précocement les signes d’affections comme la fourbure ou les problèmes d’aplomb, permettant une prise en charge rapide en collaboration avec les vétérinaires.
Le maréchal-ferrant est donc un acteur incontournable du monde équestre, veillant à la santé et aux performances des chevaux grâce à son expertise unique.
L’entretien des sabots
Le maréchal-ferrant procède régulièrement à l’entretien des pieds du cheval en effectuant un parage adapté à sa morphologie et à son utilisation. Il coupe et lime le sabot pour garantir un bon équilibre et prévenir d’éventuels problèmes locomoteurs.
La ferrure des chevaux
Selon les besoins du cheval (travail, sport, santé), le maréchal-ferrant choisit et pose des fers adaptés. Il peut opter pour :
- Une ferrure classique : fers en acier ou en aluminium pour protéger les sabots.
- Une ferrure orthopédique : fers spéciaux pour corriger des anomalies ou soulager des douleurs.
- Une ferrure thérapeutique : utilisée pour accompagner un traitement vétérinaire en cas de pathologie.
Le rôle clé dans la santé équine
La contribution du maréchal-ferrant à la santé préventive des équidés s’étend bien au-delà du simple ferrage. Par son observation quotidienne des chevaux, ce professionnel repère les premiers signes d’inconfort ou de pathologie naissante.
Son travail s’inscrit dans une approche globale du bien-être animal, en synergie avec les vétérinaires et les ostéopathes équins. La réalisation de ferrures orthopédiques sur mesure permet notamment de corriger les défauts d’aplomb et de soulager les articulations fragilisées par exemple.
Le maréchal-ferrant participe activement à la rééducation post-traumatique des chevaux. Son expertise s’avère précieuse dans l’adaptation progressive des ferrures pendant la convalescence, favorisant une récupération optimale après une blessure ou une intervention chirurgicale.
Les outils indispensables pour exercer le métier de maréchal ferrant
Cet art demande plusieurs outils afin de bien l’exercer, en voici les principaux :
- La forge portative à gaz moderne remplace l’ancienne forge à charbon pour chauffer les fers rapidement.
- Le brochoir, marteau spécifique avec tête magnétique, permet de planter les clous avec précision.
- La tricoise combine les fonctions de coupe-clou et de déferrage pour retirer les anciens fers.
- La râpe diamantée assure un parage précis du sabot et garantit une surface parfaitement lisse.
- L’enclume portable en acier trempé offre une surface de travail stable pour modeler les fers.
- Le tablier en cuir renforcé protège le maréchal des projections et chocs pendant le travail.
- Le rénette nettoie la fourchette du sabot et détecte les éventuelles anomalies.
Comment devenir maréchal ferrant ?
Les centres de formation en France
La France compte actuellement 17 établissements spécialisés répartis sur l’ensemble du territoire métropolitain. Ces structures proposent un apprentissage complet, alternant théorie et pratique dans des ateliers équipés de forges modernes.
Quelques centres de formations sortent tout de même du lot :
- L’École Française de Maréchalerie en Bourgogne : elle se distingue par son expertise reconnue depuis plus de 30 ans.
- Le CFA du Comminges : situé dans le Sud-Ouest, il accueille les apprentis dans un atelier de 1 500 m² doté de 24 forges à charbon.
- La MFR de Saligny organise régulièrement des weekends spécialisés en forge et participe au salon Equitalyon.
- Centre agricole public de Saint-Hilaire-du-Harcouët : il propose une formation exclusivement dédiée à la maréchalerie, avec des équipements dernière génération.
- Le Centre Cavalier soigneur du Centre européen de formation : il inclu tout l’apprentissage nécessaire pour devenir un professionnel du secteur => en savoir plus.
Le CAPA : première étape vers le métier de maréchal ferrant
En France, la formation la plus courante pour devenir maréchal-ferrant est le CAPA Maréchal-ferrant. Accessible dès la fin de la 3ᵉ, ce diplôme se prépare en deux ans dans un Centre de Formation d’Apprentis (CFA) ou un lycée agricole. Il comprend des cours sur la ferrure des chevaux, la forge, l’orthopédie équine et l’entretien des sabots.
Après le CAPA, il est possible de poursuivre avec un Brevet Technique des Métiers (BTM) Maréchal-ferrant, qui permet de perfectionner ses compétences et d’acquérir une meilleure maîtrise du métier, notamment en matière de ferrure orthopédique et corrective.
Le BTM : perfectionnement des compétences
Le BTM Maréchal-Ferrant (Brevet Technique des Métiers) est une formation spécialisée destinée aux professionnels souhaitant approfondir leurs compétences dans la forge et le soin des pieds des chevaux. Accessible après un CAPA Maréchalerie, il permet d’acquérir une expertise pointue en ferrure orthopédique, en biomécanique équine et en gestion d’entreprise. Combinant enseignement théorique et pratique en alternance, il prépare les maréchaux-ferrants à exercer en toute autonomie et à répondre aux besoins spécifiques des chevaux de sport, de loisir ou de travail.
Quel est le salaire moyen d’un maréchal-ferrant ?
Comme pour toute profession animalière, le salaire vari en fonction de nombreux paramètres, comme la zone géographie, la densité de la clientèle équestre ou encore la réputation du maréchal ferrant lui-même.
Voici une idée des salaires possibles pour un maréchal ferrant :
Les maréchaux ferrants salariés :
- Un maréchal ferrant salarié débutant peut gagner entre 1 500 € et 2 000 € nets mensuels.
- Les professionnels expérimentés voient leur rémunération grimper jusqu’à 3 500 € bruts par mois.
Les maréchaux ferrants indépendants :
Les artisans indépendants facturent en moyenne 80 € à 100 € par intervention standard. Sur les terrains de concours hippiques, ces tarifs peuvent atteindre 150 € grâce à des prestations plus spécifiques. Un maréchal-ferrant à son compte peut générer un chiffre d’affaires mensuel de 3 000 à 7 000 €, voire plus, en fonction de sa clientèle et de ses tarifs. Après déduction des charges (déplacements, matériel, cotisations sociales), son revenu net varie généralement entre 2 000 et 4 500 € par mois.
La place des femmes dans la maréchalerie
La maréchalerie connaît une féminisation progressive avec près de 200 professionnelles exerçant actuellement en France. Ces pionnières apportent une approche novatrice, notamment dans la relation avec les chevaux où la délicatesse souvent naturelle s’avère précieuse (attention, je ne dis pas que les hommes ne le sont pas).
Les centres de formation témoignent de cette évolution : en 2025, les femmes représentent 30% des apprentis, contre seulement 5% il y a dix ans. Leur excellente maîtrise technique et leur minutie dans le parage des sabots bousculent les préjugés sur la force physique requise.
Les maréchales-ferrantes développent aussi des spécialisations uniques comme la dentisterie équine ou les soins orthopédiques spécifiques. Leur présence croissante dans les sports équestres de haut niveau démontre la reconnaissance de leurs compétences par le milieu professionnel.