Au cours des 50 dernières années, la population de rhinocéros d’Afrique a chuté de 96%. Cette disparition est largement dû à l’avidité et l’ignorance des braconniers chassant l’animal pour récupérer ses cornes.
La corne de rhinocéros est encore très recherchée pour l’ornementation et l’utilisation traditionnelle pour les «médicaments» chinois. Selon le quotidien britannique The Guardian, une fois récupérée, la corne est broyée en une fine poussière et vendu comme médicament a un prix pouvant s’élever jusqu’à 75 000$ par kg soit près de 70 000€ le kg. Cependant, certaines recherches scientifiques avancent que la corne de rhinocéros ne détiendrait aucun bienfait particulier pour la santé, celle-ci étant composée de kératine et d’une protéine comme le sont nos ongles et nos cheveux.
La raison de ce braconnage et de cet acharnement contre les rhinocéros ne seraient alors fondée que sur un mythe profondément ancré dans les esprits véhiculant l’idée que la corne pourrait réduire la fièvre et guérir certaines maladie plus ou moins grave. Dans certaines parties de la planète et en Asie de l’Est plus particulièrement, la corne de rhinocéros est excessivement commercialisée et présentée comme un remède pour tout type de maux allant de la simple gueule de bois au cancer.
Il ne reste aujourd’hui plus que cinq rhinocéros blancs du nord. Le chiffre devient d’autant plus alarmant lorsque l’on sait qu’il ne reste plus qu’un seul mâle sur les cinq individus. La survie de l’espère ne tient alors qu’à sa protection.
Ce « précieux » rhinocéros se nomme Soudan, il est gardé et protégé par des gardes armés dans la réserve d’Ol Pejeta au Kenya. Ses gardes mènent une bataille sans égale contre le braconnage et tentent de préserver les derniers rhinocéros blanc de l’extinction.
L’Ol Pejeta Conservancy
L’Ol Pejeta Conservancy est une organisation sans but lucratif et le plus grand sanctuaire de rhinocéros d’Afrique de l’Est. L’Ol Pejeta est aussi reconnue pour accueillir et protéger les cinq derniers rhinocéros blancs du nord.
La réserve emploie près 400 personnes dirigés par le PDG Richard Vigne. Malgré les moyens déployés, Ol Pejeta a déjà perdu six individus à cause du braconnage cette dernière année. » Le crime de la faune n’est pas une menace prise au sérieux par le gouvernement. Le crime organisé est dû au commerce illégal d’espèce sauvage qui est très peu pénalisé et menaçant pour les braconniers. Notre stratégie est d’augmenter la perception des risques encourus pour les braconniers et ainsi améliorer la sécurité des espèces« , a déclaré Vigne dans un article publié par The Telegraph (quotidien britannique). « Nous avons une équipe de 32 personnes avec le statut de police de la réserve Kenyane, autorisées à porter des armes automatiques et effectuer des arrestations. Nous avons donc élaborer une sorte de force paramilitaire pour faire face à la menace du braconnage« ajoute le PDG. Le budget d’Ol Pejeta pour la sécurité à augmenté de 50% ses deux dernières années.
Le commerce de la corne de rhinocéros ne diminue pas
Aujourd’hui, beaucoup de personne en Afrique et dans le monde œuvre pour la protection et la conservation des rhinocéros. Même si ces efforts sont bénéfiques pour l’espèce, le moyen le plus efficace pour la protéger et arrêter le braconnage serait de réduire considérablement la demande de cornes sur le commerce.
Seulement, il y a quelques années au Vietnam, une rumeur à parcouru la toile avançant des faits sur la guérison du cancer d’un politicien qui aurait pris de la corne de rhinocéros. Les faits étaient évidement faux mais la vidéo est devenue virale, la demande s’est fait croissante et les prix ont fait un bond.
Malgré le fait que la vente ou le commerce de corne de rhinocéros soit illégal, le Vietnam ou la Chine n’appliquent pas la loi comme elle devrait l’être. Steve Trent, le fondateur de WildAid et le directeur exécutif de l’Agence d’investigation environnementale, dans une interview pour The Telegraph a déclaré: « Tant que la demande est forte et les bénéfices relativement élevés ce commerce ne sera pas près de s’arrêter« .
Un espoir pour les rhinocéros blancs du nord
En vue de cette menace critique d’extinction, des scientifiques envisagent actuellement l’insémination artificielle ou le croisement des femelles avec des sous-espèces de rhinocéros similaire.
En attendant, les rangers continueront à veiller sur les espèces avec des outils GPS, des avions de surveillance et des chiens dressés à repérer les braconniers. Le plus important reste leur dévouement et leur passion pour les rhinocéros blancs du nord, qui comme Soudan, ne peuvent compter que sur eux pour être protégés et survivre.
1 commentaire
Mais quand l’être humain comprendra que exterminer les autres espèces animales (au même titre que notre espèce) c’est mettre la nôtre en danger ? Quelle tristesse, vraiment. L’homme a amorcé depuis bien longtemps sa fin, dommage !