Plus de 50 % des espèces animales ont disparu depuis 40 ans. Et ce taux ne cesse de croître de façon exponentielle. Les chercheurs parlent d’ « anéantissement biologique ». Alors que nous ne sommes que les habitants de la planète Terre, au même titre que les animaux, l’Homme est le principal responsable de l’extinction massive et accélérée de l’espèce animale. La nature est incontestablement en grande souffrance et les humains risquent d’en subir les graves conséquences, s’ils ne réagissent pas hâtivement. Nous sommes plus de 7 millions dans le monde. Si chacun de nous s’engage à mener des actions pour sauver les animaux en voie de disparition, nous pourrons espérer la survie de notre propre espèce. Adoptez ces 9 gestes simples mais symboliques dans votre quotidien pour freiner ce bilan catastrophique.
Arrêter de polluer pour sauver les animaux en voie de disparition
1. Recycler ses déchets
Recycler ses déchets évite aux animaux de mourir en ingérant des détritus jetés dans la nature et diminue la consommation des ressources naturelles qui s’amenuisent précipitamment. En effet, pour fabriquer du plastique, les usines forent le pétrole. Pour produire du papier, on découpe les arbres. Ensuite, les bêtes s’empoisonnent en mangeant les déchets dans les décharges. Et si les ordures sont brûlées, elles dégagent des substances toxiques contribuant au réchauffement climatique et au développement de certaines maladies. Il est donc primordial de recycler continuellement pour sauver les animaux en voie de disparition.
2. Trouver une alternative à la voiture
Les voitures rejettent des gaz et des particules extrêmement polluants dans l’air. Par ailleurs, l’industrie pétrolière qui fournit le carburant n’hésite pas non plus à se débarrasser de ses déchets toxiques dans la nature. Cette pollution assassine les espèces terrestres et marines. Certes, il n’est pas toujours simple de se passer de sa voiture. Mais pour sauver les animaux en voie de disparition, il est indispensable de réfléchir à son mode de déplacement puis agir en conséquence. Lorsqu’il est possible, privilégiez le vélo ou les transports en commun. Le covoiturage est également une alternative pour éviter de multiplier les rejets de polluants.
3. Bannir le plastique
Chaque année, 8 millions de tonnes de déchets en plastique finissent dans les eaux océaniques. Pailles, gobelets, couverts, sacs en plastique polluent et tuent ! 1,5 millions d’animaux en meurent chaque année :
- les tortues confondent le plastique avec les méduses ;
- les oiseaux marins le prennent pour des planctons (le plastique en décomposition dégage une odeur semblable aux zooplanctons) ;
- au contact du plastique, les coraux sont moins protégés des microbes. Ils finissent alors par mourir en s’exposant à des maladies.
Or, le récif corallien constitue l’habitat de nombreuses espèces marines. Le meilleur moyen de préserver la vie océanique est donc de ne plus acheter de plastique. Préférez les épiceries qui proposent des aliments en vrac au supermarché où la nourriture est pour la plupart emballée dans ce matériau.
Sauver les animaux en voie de disparition en mangeant écolo
4. Réduire la viande et les produits laitiers
L’élevage contribue à la déforestation, car les terres détruites servent de zones de pâturage. Elles sont également utilisées pour produire des cultures afin de nourrir les bêtes d’élevage. Ce déboisement représente un énorme danger pour la biodiversité puisque les mammifères, les oiseaux et les insectes sont démunis de leurs lieux de vie. Protéger les animaux en voie de disparition commence donc dans nos assiettes. Mais la population des pays développés surconsomme ces produits animaux. L’objectif n’est pas de se forcer à devenir végétarien (vous êtes libre), mais de réduire sa consommation de viande et de laitage pour sa santé et de préserver les toits des êtres vivants.
5. Manger moins de poisson et bien les choisir
Les Français consomment deux fois plus de poisson par an et par personne que dans les années 60. Or, un tiers des poissons consommés proviennent de la surpêche. De nombreux mammifères marins ont d’ailleurs déjà disparu à cause de la pêche intensive. Certains meurent coincés dans les filets de pêche, d’autres sont pêchés avant même d’avoir eu le temps de se reproduire. Il est donc primordial de réduire sa consommation de poisson pour freiner la pêche et les espèces maritimes en voie d’extinction. Si vous en mangez, évitez absolument d’acheter ceux qui ne sont pas soumis aux quotas de capture ou qui sont menacés de disparition comme le thon rouge, le saumon et la raie. Choisissez-les selon les recommandations du consoguide poisson du WWF (fond mondial pour la nature).
6. Manger bio et local
Près de 80 % des insectes volants ont disparus depuis 30ans à cause des pesticides chimiques et synthétiques. Les oiseaux insectivores sont par conséquent voués eux aussi à disparaître. Pour lutter contre ce désastre, privilégiez le bio local.
Acheter des aliments bio
En achetant sa nourriture dans les commerces bio ou auprès des agriculteurs des AMAP (association pour le maintien d’une agriculture paysanne) certifiés bio, vous défendez la vie des insectes. En effet, un aliment bio est un aliment dont la production respecte un cahier des charges spécifique au respect des êtres vivants et de son environnement. Globalement, les critères sont :
- un usage de produits naturels ;
- des animaux élevés en plein air et bien traités ;
- sur un sol sain et fertile.
Favoriser l’autonomie alimentaire en région
Il est utile de soutenir les agriculteurs et les fermiers proches de chez vous qui ne travaillent qu’avec des insecticides naturels. Car ils proposent leurs produits sur les marchés sans trop recourir au carburant. Ce qui réduit la pollution. En achetant local, vous avez également connaissance de ce que vous mangez. Contrairement aux grandes distributions où la provenance des aliments n’est pas toujours divulguée. Le « melon charentais » par exemple, arrive souvent d’Espagne. Certes, il n’est pas évident d’acheter intégralement du local. Néanmoins, tout le monde peut s’inscrire facilement dans des associations de producteurs locaux pour se fournir en fruits et légumes de saison, récoltés dans la région.
Sauver les animaux locaux qui ont besoin d’aide
7. Adopter des animaux de compagnie
La France gagne le record européen de l’abandon des animaux. Chaque année, les propriétaires se désintéressent de 100 000 chiens et chats. Les compagnons domestiques ne sont donc pas en voie de disparition, mais en excès. Toutefois, par le biais de l’adoption, vous protégez les espèces animales en voie de disparition.
Soutien aux fondations vouées à la protection des animaux
Si vous souhaitez venir en aide aux animaux, ne les achetez pas. Car plus vous achetez, plus vous encouragez leur trafic et leur reproduction intensive. Leur bien-être est ainsi écarté. Venez plutôt les adopter en association pour soutenir ces organismes dans leurs missions. En effet, toutes les fondations de protection de la vie animale comme la SPA (société protectrice des animaux), le WWF, la Ligue du ROC, etc. mènent un combat actif et durable pour :
- lutter contre la maltraitance et les abandons ;
- vaincre le braconnage et le commerce illégal ;
- héberger les animaux et leur trouver un foyer ;
- soigner ceux des propriétaires les plus défavorisés ;
- s’engager auprès de pouvoirs public pour défendre la cause animale ;
- sensibiliser le grand public à la protection animale.
Donner une seconde chance de vie heureuse
Être en compagnie d’un chien ou d’un chat apporte de nombreux avantages :
- un animal responsabilise les enfants et leur apprend à mieux gérer leurs émotions ;
- il ne juge pas et renforce l’estime de soi chez les enfants et les personnes qui vivent seules ;
- il conduit son propriétaire et sa famille à faire plus d’exercices grâce aux promenades et/ou aux jeux. Ce qui est bon pour la santé.
Un animal de compagnie mérite donc d’être aimé. En l’adoptant, vous lui offrez le droit au bonheur et vous soutenez la protection de l’espèce animale.
8. Préserver les abeilles
Le dérèglement climatique, les frelons asiatiques et l’utilisation massive et irréfléchie des pesticides mènent les abeilles à la mort. Or, environ un tiers de la nourriture mondiale consommée dépend de la pollinisation. Sans ces insectes pollinisateurs, 80 % des végétaux seraient alors menacés. Ce qui mettrait en péril toute notre chaîne alimentaire.
Lutter naturellement contre les nuisibles
Un moyen efficace de sauver les abeilles est donc de jardiner au naturel. Pour se débarrasser des petites bêtes qui ravagent vos plantes, il existe trois techniques naturelles à utiliser dans vos pots ou dans votre jardin :
- introduire certaines espèces d’insectes comme la coccinelle, un puissant pesticide bio contre les pucerons.
- Introduire certains végétaux. Les orties par exemple sont efficaces contre les pucerons et certaines maladies telles que le mildiou. Il existe de nombreux pesticides à fabriquer soi-même.
- Acheter des pesticides naturels en magasin. Depuis le 1er janvier 2019, les commerçants ont l’obligation de proposer aux jardiniers amateurs uniquement des produits pharmaceutiques d’origine naturelle.
Parrainer une ruche
Pour contribuer à la sauvegarde de l’espèce et de son écosystème, pourquoi ne pas parrainer une ruche ? Le principe consiste à concéder une certaine somme aux associations de protection des abeilles pour aider les apiculteurs à prendre soin des ruches, tout en leur assurant un revenu. Pour cela, il suffit de géolocaliser l’apiculteur le plus proche de chez soi. La société « un toit pour les abeilles » est un réseau de 50 apiculteurs qui propose ce concept sur tout le territoire. Contre huit euros par mois, vous parrainez 4 000 pollinisateurs, recevez six pots de miel personnalisés et avez droit à une visite annuelle pour voir leur évolution et apprendre davantage sur leur développement.
9. Venir en aide aux oiseaux en hiver
Pour préserver les animaux en voie de disparation, il est également possible d’agir directement chez soi. L’hiver est une saison meurtrière pour les oiseaux. Ces derniers ont plus de difficulté à trouver un endroit pour s’abriter et se nourrir. Si vous disposez d’un coin de verdure, vous pouvez les aider :
- en plantant des arbustes à baie comme l’aubépine ou des haies très denses. Les baies serviraient de nourriture. Les haies leur mettraient à disposition divers insectes comme proies.
- En mettant en place des abris ou des nichoirs pour protéger cette petite faune contre le froid.
Autrement, un balcon fait tout aussi bien l’affaire pour un nourrissage complémentaire, durant toute la période hivernale. Moineaux, mésanges, rouge-gorge, apprécieront grandement les mangeoires remplies de :
- graines de tournesol ;
- de boules de graisse ;
- de vieilles pommes ;
- des restes de repas non salés.
Pensez à les abreuver en disposant une petite coupelle d’eau sur le rebord d’une fenêtre, car en période de gel l’accès à l’eau n’est pas non plus facile.
Pour vaincre l’extinction des mammifères, insectes, poissons et amphibiens, liée aux activités humaines, il n’y a aucune nécessité de compétences particulières. Tout comme pour la lutte contre le réchauffement climatique, le plus difficile est finalement de modifier son mode de vie par un changement de mentalité. Intégrer les 9 gestes cités dans son quotidien est déjà un grand pas pour aller à l’encontre des causes de la disparition des animaux. Mais si nous comprenons les enjeux de la biodiversité animale, nous saurons réaliser d’autres bonnes actions pour sauver les animaux en voie de disparition…et nous sauver. La nature constitue la faune et la flore. Pour que l’homme survive, il faut donc protéger l’espèce animale et son habitat mais également l’espèce végétale. Malheureusement, le taux d’extinction des plantes est également angoissant !
3 commentaires
j’aime beaucoup ce site
Bonjour Alaoui,
Merci beaucoup pour votre avis. Charlène est à l’œuvre de ce super blog !
Si vous le souhaitez, vous pouvez suivre Animaniacs sur les différents réseaux sociaux : instagram, facebook, etc.
Bien à vous,
Sur le sujet, petit commentaire en échange sous forme de dessins; je vous propose la découverte de deux séries de dessins « La robe de Médée » : https://1011-art.blogspot.com/p/la-robe-de-medee.html, ainsi que « Vous êtes ici » : https://1011-art.blogspot.com/p/vous-etes-ici.html.
Présentés à l’exposition « tout contre la Terre », au Muséum de Genève (2021-2022).