Le cheval mongol est une race de cheval très ancienne de la Mongolie. Malgré leur petite taille, ces chevaux sont très rapides et surtout très résistants.
En Mongolie, les chevaux vivent en extérieur toute l’année en dépit des températures extrêmes de l’hiver. Utilisé par les nomades comme outil indispensable pour le travail, le cheval mongol, bien que très docile, conserve sa part de cheval sauvage.
Description
Le cheval Mongol est un petit cheval de selle un peu trapu apparenté au poney. Il a la réputation d’être un cheval vigoureux et doux.
Morphologie
Ses pattes sont relativement courtes mais très solides, lui permettant de parcourir de longues distances sur des sols parfois accidentés. Le métier de maréchal ferrant étant pratiquement inexistant en Mongolie, le cheval Mongol développe une corne au niveau des sabots très dure et résistante, le protégeant parfaitement des chocs.
La queue est très longue et les poils deviennent particulièrement denses l’hiver venu pour le protéger du froid. Sa crinière longue est souvent coupée ou raccourcie par les nomades.
Robes
Le cheval mongol n’a pas de robe propre à la race. La majorité d’entre eux arboreront une robe bai, alezan ou pie alezan. Certains peuvent afficher également une couleur grise ou noire avec des reflets.
Comportement
Le cheval Mongol est un cheval sauvage élevé par les nomades mongols dans les steppes.
Très endurant, le cheval Mongol peut parcourir plus de 10km au galop sans s’arrêter.
Il a également la particularité d’être très résistant notamment au froid pour survivre lors des rudes hivers mongols qui affichent des températures extrêmes atteignant les -40°C. Au cours de cette période, la nourriture se fait plus rare et l’énergie demandée est telle que l’animal perd près de 30% de son poids corporel. Avec ses sabots, le cheval doit alors gratter la glace pour atteindre l’herbe et se nourrir.
Les naissances se font généralement au printemps mais les températures étant encore négatives par moment, il arrive que certains poulains soient encore trop fragiles pour résister au froid.
L’été est la période propice aux accouplements et à la remise en forme. Le chevaux font le plein d’énergie et de réserves pour se préparer à l’hiver.
Plutôt docile, le cheval Mongol côtoie l’homme dès son plus jeune âge mais préserve toujours une part sauvage.
Il vit généralement en troupeau que l’on appelle une harde. Dans chaque troupeau, un mâle se dégage des autres comme le dominant. Il sera « l’élu » pour féconder les femelles de la harde.
Habitat
Comme son nom l’indique, le cheval Mongol est un cheval qui vit en Mongolie (sans blague ?) !
La Mongolie, que l’on pourrait appeler la terre du cheval, est un vaste pays situé entre les frontières Russes et Chinoises. Ce pays très peu peuplé demeure aujourd’hui encore très rural et cultive une relation avec l’animal hors du commun. Si vous avez l’occasion (que dis-je, la chance !) d’effectuer une randonnée à cheval en Mongolie au cours d’un voyage vous vous en rendrez certainement compte…
Suivant la région de Mongolie dans laquelle ils vivent, les chevaux montreraient des traits physiques légèrement différents. Les chevaux près du désert de Gobi auraient les pieds plus larges, ceux des montagnes seraient un peu plus petits mais plus forts, les chevaux des steppes seraient quant à eux plus grands et plus rapides.
Chaque région de Mongolie peut présenter de très fortes différences. Le cheval Mongol vivant à l’état sauvage en extérieur s’adapte donc à son environnement.
L’élevage du cheval Mongol
Le cheval Mongol partage les steppes et grandes étendues avec les nomades. Le débourrage se fait uniquement par les hommes et à la façon mongole. Au début craintif, le cheval se laisse facilement apprivoiser et peut être très vite monté même par les plus jeunes.
Le cheval mongol fait partie de la vie nomade mongole en aidant pour le travail et le transport des lourdes charges. Les juments quant à elles sont utilisées pour leur lait qui, une fois récolté, sera fermenté pour obtenir l’une des boissons traditionnelles de Mongolie : l’Aïrag. La jument est ainsi traité 4 à 5 fois par jour et produit en moyenne 550 kg à 600 kg de lait par an.
Le cheval Mongol est aussi utilisé pour sa rapidité et son endurance lors des très célèbres courses de chevaux du Naadam. Cette grande fête nationale mongole qui se déroule sur trois jours du 11 au 13 juillet, est l’occasion pour les éleveurs de montrer la puissance de leurs chevaux à travers une course de plusieurs kilomètres dans les steppes. Les chevaux sont alors répartis dans les courses suivant leur âge et montés à cru par les enfants de 5 à 12 ans. Les courses du Naadam sont très éprouvantes pour les chevaux qui doivent parcourir plus de 20 kilomètres au galop. Seule l’arrivée du cheval compte pour remporter la victoire.
Certains chevaux de Mongolie sont aujourd’hui des hybrides, d’autres sont même croisés avec des chameaux afin d’obtenir un cheval plus grand tout en préservant sa résistance et son endurance. Ces chevaux croisés sont désormais classés dans une course à part pour le Naadam.
Avec ses 3 millions de chevaux, la Mongolie pourrait bien être la terre promise de tous les amoureux des chevaux.