Aujourd’hui j’ai décidé de vous parler de la chasse en boite. Pas que cela me fasse plaisir, au contraire, mais je souhaite tout simplement, par cet article, rappeler que cette pratique existe toujours et qu’elle tue chaque année des centaines d’animaux sauvages sans défense.
Pour resituer les choses, la chasse en boite ou chasse au trophée est une pratique consistant à chasser et donc à tuer des animaux sauvages nés en captivité et gardés dans de grands enclos.
On aurait pu penser que cette pratique de chasse ancestrale était abolie depuis des lustres avec l’évolution des consciences mais malheureusement, il se trouve qu’elle n’a de cesse de se développer en Afrique. Cette chasse honteuse et destructrice s’est fortement répandue en Afrique du Sud en devenant une véritable attraction touristique pour les riches occidentaux. En quête de sensations fortes, certains touristes n’hésitent pas à dépenser des milliers d’euros pour s’offrir en trophée la tête d’un lion.
La chasse en boite, une nouvelle attraction touristique
Malgré la barbarie de ce « divertissement », la chasse au trophée n’en demeure pas moins attirante pour ces touristes fortunés en manque de distractions. Rien de mieux sans doute que de passer ses vacances à chasser de pauvres animaux sans défense. Aucun mérite ne leur est attribué si ce n’est d’avoir la fierté de pratiquer ce genre d’activité. Car oui, ces touristes sont fiers de leur prouesse et se congratulent sans gêne. Ils sont satisfaits d’avoir tiré sur un animal sans défense que l’on a mis en boite dès son plus jeune âge. La photo parle d’elle même…
Ces lions élevés en captivité dans des cirques, zoos ou fermes ne se méfient plus des hommes et finissent en trophée comme sur cette photo.
Des agences de voyage n’hésitent d’ailleurs plus à mettre ce genre d’images en avant pour présenter leurs tours, qu’ils vendent à près de 30 000€. Ce sont donc près de 300 lions tués légalement en Afrique chaque année pour un plaisir égoïste de l’humain en manque de reconnaissance de force.
Cette étrange attraction touristique reste honteusement légale dans cette partie de l’Afrique. Malgré une loi visant à réglementer ce genre de chasse, aucune autre n’est en vue pour l’abolir. Cette chasse profite aux autorités locales qui en retirent des bénéfices non négligeables et à l’état sud africain qui en extrait d’importantes taxes. Cette activité est donc loin de disparaître.
Des lions élevés pour l’abatage
La chasse en boite ne concerne pas seulement le roi de la savane. De nombreuses girafes, rhinocéros, crocodiles ou éléphants, pourtant classés parmi les espèces en danger, sont abattus dans des conditions déplorables. Cependant, les lions restent les premières cibles de ces chasseurs. Les touristes sont prêts à payer des milliers d’euros pour participer à cette « chasse facile » et ramener chez eux une partie de la dépouille de la bête.
Avec un peu plus de 20 000 lions en Afrique, cette espèce entre dans la triste catégorie des espèces menacées. De nombreux lions sont capturés très jeunes et élevés dans des enclos sommaires, sans herbe et sans ombre. Certains y naissent directement sans avoir la chance de connaître la liberté. Élevés dans des fermes ou des zoos, ils sont drogués, maltraités, affamés puis relâchés dans une nature clôturée pour être abattus sauvagement par des chasseurs en mal de sensations fortes.
Les grossesses se font à la chaîne et les lionceaux n’ont pas le privilège de profiter de leur mère. Les petits sont donc élevés au biberon et servent de bêtes de foire pour les touristes prêts à sortir les billets pour donner une caresse à ces lionceaux désorientés.
Les lionnes, quant à elles, se voient dans l’obligation de respecter un rythme de 5 portées sur deux ans sous peine de devenir rapidement la cible des chasseurs sans courage.
Le lion, une nouvelle espèce menacée
En 20 ans, la population de lions en Afrique a diminué de 80% passant ainsi de 200 000 à 40 000, voire 23 000 lions selon certaines estimations. La tendance n’est pas à la hausse, ce qui prouve que les élevages ne favorisent pas la préservation de l’espèce comme certains tentent de le faire croire. Vingt-six pays d’Afrique accueillaient les lions, désormais nous les retrouvons seulement dans sept pays : L’Afrique du Sud, le Botswana, l’Éthiopie, le Kenya, la Tanzanie, la Zambie et le Zimbabwe.
Les fermes souhaitent éviter les problèmes de consanguinité, c’est pourquoi de nouveaux lions sont régulièrement capturés dans leur milieu naturel, mettant en péril toute une troupe. Si un mâle dominant est capturé, la communauté court un gros risque et des conflits éclatent au sein des familles, menant généralement à la mort de plusieurs spécimens.
Ces fermes et ces chasseurs ne sont pas les seuls à blâmer. A cause d’une cohabitation de plus en plus difficile entre les hommes et les fauves, habitants et agriculteurs locaux n’hésitent plus à tirer sur ces félins pour se défendre ou protéger leurs terres.
Pour défendre ces félins, de nombreuses associations de défense des animaux luttent sans cesse mais le lobby de l’état sud africain et des riches occidentaux reste encore le plus fort. Il ne faut pas cesser d’en parler et partager ces informations pour montrer au monde que ce genre d’activité absurde existe encore.
Voici une vidéo qui résume tout à fait ce business sanglant – Vidéo 30 Millions d’Amis.
4 commentaires
Je ne connaissais pas cette pratique mais ça ne m’étonne même plus… C’est à peu près la même chose que la corrida au final :/
Quelle pratique horrible, tant que l’argent régira ce monde, nous devront faire face à ce genre d’atrocité. Honte à eux, dire qu’ils y trouvent du plaisir, ces personnes n’ont pas de coeur 🙁
Comme vous dite Thomas, la corrida est aussi une chose atroce et cruelle qui continue d’exister. Ce monde est vraiment triste…
Je pensais qu’on essayait de protéger les espèces animales! je suis dégoûtée! Honte à ces hommes et ces femmes qui se disent humains!! la bêtise et la cruauté humaine qui sont régies par le fric!!
Proverbe : « qui n’aime pas les bêtes, n’aime pas les gens »
[…] sur la vie sauvage réduisant considérablement la population de nombreuses espèces. La chasse au trophée est encore trop souvent la cause de la disparition d’animaux protégés et tant que celle-ci […]